Histoire

Le procédé au collodion humide a été inventé officiellement en 1848 par Frederick Scott Archer. Il est la principale méthode de production de négatifs sur verre au dix-neuvième siècle utilisé par Nadar et Gustave Legray inventeur martyr du procédé d'après des recherches recentes sur ses lettres.

Actuellement cette technique est en plein essor pour son rendu artistique, grâce à Quinn Jacobson et Sally Mann. Avec son temps d’exposition plus court (de 2 à 20 secondes en fonction de l'éclairage), il succède au daguerréotype et devient beaucoup plus populaire (les temps de pose du daguerréotype étant plus longs de 5 à 10 mn). Ces séances de photos longues donnaient des résultats de finesse et de valeur inégalées encore jusqu'à aujourd'hui surtout dans les basses et hautes lumières. Mais les vapeurs de mercures trop dangereuses ont laissé beaucoup de photographes et leur procédé sur le carreau…
J'ai vu récemment dans une expo une plaque d'un daguerréotype représentant une vue de l'Ile St Louis à Paris, un détail de 1mm sur 1mm représentant à l'oeil nu un rectangle noir sur une des maisons qui  est agrandi… Il s'agit en fait d'une fenêtre, … encore agrandi on peut voir les lattes du store vénitien de la fenêtre.

Le collodion humide, je l'ai découvert par hasard sur internet. Je suis tombé en admiration sur les images de Quinn Jacobson, le regard intense et mystique des sujets avec du flou du détail, de la perfection et de l'imperfection! Tout ce que je cherchais à un moment où j'avais perdu l'envie de faire des photos. Tout ça m'a parut comme l'étape suivante importante après mes appareils sténopés.

Profitant de sa venue en France, j'ai eu la chance de faire partie de ses élèves.
Le collodion humide reste un procédé dangereux qui me donne encore beaucoup de ratages de chimie après 2 années de patience, de recherche d'informations, et d'investissement dans le matériel et sa construction…Il faut faire soi-même sa chimie, son labo portable et ses cuves, couper ses plaques d'alu, de verre et de plexi, adapter ou réparer son appareil photo. C'est pour cette raison que 2 élèves sur 20 persistent seulement après leur apprentissage.

Mais la photo authentique comme objet unique et artisanal, n'a pas de prix à l'ère du numérique. Concernant la résistance dans le temps, ces procédés anciens ont fait leurs preuves. Convoité par les collectionneurs, Une marine de Gustave Le Gray a été vendue pour 917.000 euros, un record pour ce photographe du XIXe siècle.
laboratoire portable, ou transportable…credit inconnu